Faire hijra avec ses enfants après un divorce (audio)

Question :


Question d’une femme qui dit : je suis divorcée avec deux petits enfants et nous habitons tous les trois en terre d’incroyance.

L’Etat essaye de m’imposer un emploi mais je ne le peux pas pour diverses raisons ; la principale étant le hijâb.

Si je ne parviens pas à trouver un emploi rapidement, l’Etat me retirera mes deux enfants pour les confier à une autre famille pour un certain temps.


Pour cette raison, j’ai décidé d’émigrer en Egypte avec mes enfants pour pouvoir les éduquer dans un environnement islamique.


Ma question : m’est-il permis de voyager avec mes enfants sans en informer leur père jusqu’à ce nous arrivions en Egypte et ce, de peur qu’il s’oppose à moi, non pas pour ses enfants qu’il n’a pas vus et desquels il n’a pas demandé de nouvelles depuis environ un an et demi mais seulement dans le but de s’opposer.

Réponse :

Je dis que cette question contient de nombreux points.

Premièrement

On loue le mérite de cette femme qui a réfléchi de manière saine en envisageant la hijra de terre d’incroyance vers une terre d’islam.

Ceci est un raisonnement sain à savoir qu’il convient au musulman qui réside en terre d’incroyance, s’il sait qu’il s’expose à une épreuve (fitna) et qu’il ne peut pas exposer ouvertement sa religion, alors il doit accomplir la hijra.


Et ce jugement a valeur d’obligation selon les savants ; le jugement dans cette circonstance a valeur d’obligation selon les savants si l’on a la capacité d’accomplir la hijra.


Ils disent en effet qu’il est obligatoire pour le musulman qui s’expose à une épreuve dans sa religion et ne peut pas exposer ouvertement sa religion d’émigrer de la terre d’incroyance vers une terre d’islam s’il en a la capacité.


S’il n’a pas la capacité d’accomplir la hijra, il est alors excusé pour son incapacité.


S’il peut exposer ouvertement sa religion et ne craint pas d’être éprouvé, lui et sa famille avec lui, alors la hijra, en ce qui le concerne, lui est recommandée et ne lui est pas obligatoire.


Ceci est le premier point.

Le deuxième point dans cette question.


Cette femme n’a pas précisé quel est le travail qu’ils veulent qu’elle accepte.


Il se peut que ce soit un travail dans ce qui est permis et le fait de l’accepter consiste à accepter le moindre mal.


Cependant, de manière générale, tant qu’elle réside dans les pays des incroyants, qu’elle peut émigrer et qu’elle s’expose à une épreuve à savoir que ses deux enfants peuvent lui être retirés et être confiés à quelqu’un d’autre dans les pays des incroyants, alors sa façon d’agir jusqu’à maintenant est une bonne façon de faire.

Le troisième point que nous citons ici concerne le fait de demander l’autorisation du père.

Je dis que la garde des deux enfants à cet âge précoce lui revient à elle et la preuve en est que l’Etat les lui a laissés.

Pendant qu’elle en a la garde, elle est responsable de ces deux enfants.


Donc si elle voit qu’il lui faut émigrer de la terre d’incroyance pour une terre d’islam à cause de ces pressions, alors ceci est son droit.


Toutefois, elle se doit d’en aviser leur père puisqu’il est de son droit de visiter ses enfants et de les voir.


Ainsi, il faut étudier l’application de la question de la garde dans leur cas.


L’affaire revient-elle totalement à cette femme ou pas ?

Il faut étudier la situation.


Car il se peut que le mari soit une mauvaise personne à qui il ne convient pas du tout de laisser la garde des deux enfants, alors le bien des deux enfants prime sur le bien de cet homme.


Donc cette question nécessite une étude de la situation du mari et sur la façon d’orienter cette femme vers la bonne façon d’agir.

Le quatrième point.

S’il est avéré que si les deux enfants restent, ils seraient alors exposés à un grand problème comme le fait qu’ils soient placés dans deux familles incroyantes ou dans un orphelinat élevés par des incroyants alors le moindre mal consiste-t-il à émigrer avec eux deux ou bien rester avec le père ?

Le moindre mal est d’émigrer avec eux deux.


Pourquoi ?

Parce qu’il y a en cela une protection de leur religion et la protection de la religion est prioritaire sur le reste.

Ainsi, il m’apparaît – et Allâh est plus savant – que cette femme agit avec guidée, lumière et science.

Je demande à Allâh – glorifié et élevé soit-Il – la réussite pour elle.

Donc la question d’obtenir l’autorisation du père revient soit au troisième point soit au quatrième point.

Et Allâh est plus savant.

✅ Publié par hijra.albounyane.com

Cheikh Mohammad Ibn ‘Omar Ibn Sâlim Bâzmoul – الشيخ محمد بن عمر بن سالم بازمول

Publié dans Emigration – الهجرة

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